La chapelle Sainte-Anne retrace l’histoire de Flavacourt

La chapelle se trouve à la sortie du village, sur la gauche, en contrebas du chemin de Villers-sur-Trie.

Construite en silex, elle fut édifiée au XIIIe siècle par les seigneurs de Flavacourt et se trouve, ainsi, placée tout près de la première enceinte du château, propriété de la seigneurie. Une porte ogive, restaurée fin décembre 2014, menait du château à sa chapelle.

Sous les arcades, de chaque côté de l’autel, se trouvaient les statues en pierre d’Ancel de Chantelle et d’Yda de Flavacourt, son épouse, qui se trouvaient autrefois dans la chapelle des seigneurs de l’église Saint-Clair.

Le mari est à droite, en armure, et sa femme à gauche. Ils sont tous deux couchés, les mains jointes. Un lion est couché sous les pieds d’Ancel et un griffon sur ceux d’Yda. De nos jours, les arcades sont vides. Les gisants sont retournés en l’église Saint-Clair.

La chapelle fut profondément remaniée au XVIe siècle.

Jusqu’à la révolution, la chapelle fut un lieu de pèlerinage au mois de mai pour guérir les enfants mal formés. C’est dans une cavité profonde de 60 cm que les enfants étaient plongés quelques secondes. Elle est encore visible à droite de l’entrée de la chapelle. Ainsi que la statue de Saint-Sulpice.

Le château fort et son pont levis furent détruits au XVIIe siècle. Des quatre pavillons bâtis aux angles de l'enceinte fortifiée, il n'en reste qu'un. Les douves aussi subsistent encore de nos jours.

En 1841, lors de la vente du domaine de Flavacourt, le comte d’Hunolstein et la marquise de Pracomtal, sa sœur, se réservèrent la propriété de la chapelle Sainte-Anne et en firent l’abandon gratuit à la commune. C’est ainsi que cet édifice et son terrain (que l’on appelle « le plateau ») sont aujourd’hui une propriété communale.

Une inscription a été retrouvée à l'intérieur de la chapelle : « Sinite parvulos et nolite eos prohibere ad me venire : talium est enim regnum coelorum. »
Évangile selon saint Matthieu, chapitre 19, verset 24 suivant le texte de la Vulgate (version de saint Jérôme qui fait autorité dans l’Église catholique).

Traduction d’après la Bible de Jérusalem : « Laissez les petits enfants et ne les empêchez pas de venir à moi : car c’est à leurs pareils qu’appartient le Royaume des Cieux. »

Un groupe de bénévoles de Flavacourt s'est constitué, en été 2014, pour redonner vie à la chapelle Sainte-Anne, jusqu'à présent désaffectée.

 Liens utiles

Louis Régnier consacre un long chapitre à la chapelle Sainte-Anne dans son livre "Excursions archéologiques dans le Vexin français", 1922. Ouvrage disponible sur http://www.laprocure.com/vexin-francais-excursions-archeologiques-louis-regnier/9782877609845.html

Pour mieux connaître l’histoire de Flavacourt : vous pouvez consulter la « Notice historique et archéologique » écrite par L.N Barré, extraite des Mémoires de la Société académique de l'Oise (tome X, 1879) http://www.histo.com/ouvrages-histoire-locale/2536-b.htm

 

 

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